Mers mortes

Auteur : Aurélie Wellenstein

Editeur : Scrineo

Résumer : Mers et océans ont disparu. L’eau s’est évaporée, tous les animaux marins sont morts.Des marées fantômes déferlent sur le monde et charrient des spectres avides de vengeance. Requins, dauphins, baleines… arrachent l’âme des hommes et la dévorent. Seuls les exorcistes, protecteurs de l’humanité, peuvent les détruire.Oural est l’un d’eux. Il est vénéré par les habitants de son bastion qu’il protège depuis la catastrophe. Jusqu’au jour où Bengale, un capitaine pirate tourmenté, le capture à bord de son vaisseau fantôme.Commence alors un voyage forcé à travers les mers mortes… De marée en marée, Oural apprend malgré lui à connaître son geôlier et l’objectif de ce dangereux périple.Et si Bengale était finalement la clé de leur salut à tous ?

Note : ★★★★✰

J’ai lu il y a quelques mois Le dieu oiseau, de la même autrice et j’en étais ressortie avec une impression très mitigée, malgré un résumer prometteur. Je craignais donc d’avoir plus ou moins le même ressenti au cours de cette lecture ci. J’ai été heureuse de constater que s’il y avait des similitudes entre les deux livres, il y avait aussi beaucoup de différences.

La mer n’existe plus et ce depuis plusieurs années déjà. Le manque d’eau et la guerre qui en a résulté a provoqué une disparition quasi complète de l’espèce humaine. Comme si cela ne suffisait pas, d’une façon un peu mystérieuse, les fantômes des poissons et autres animaux marins reviennent pas vagues, par marrés pour se venger de l’espèce humaine. Seuls de très rares personnes peuvent se protéger de cela, ce sont les exorcistes.

Nous allons suivre Oural, un exorciste qui à toujours vécu une vie privilégiée. Un jour, le navire de Bengale et son équipage vont aborder sa cité et l’enlever, justement à cause de sa condition d’exorciste. Contrain malgré lui de s’intégrer à bord, l’univers d’Oural va considérablement s’élargir, jusqu’à lui faire remettre en perspectives ses projets pour l’avenir.

Oural est un personnage de prime abord antipathique. Protegé de la guerre par ses parents, il s’est ensuite découvert un don d’exorciste ce qui lui a permis de ce mettre à l’abri du besoin et des difficultés de cette humanité en déclin. Il est arrogant et imbu de lui même, comment le lui reprocher, il n’a connu que ça. Quand il va rencontrer Bengale et son équipage. Le choc va être terrible pour lui parce qu’il va se rendre compte de toute l’atrocité du monde. Petit à petit, on va le voir évoluer, comprendre les choses et les voir différemment. Il restera toujours un peu prétentieux et hautin, mais tout de même, il connaît de beaux changements.

Le principal déclancheurs de tous ses changement est bien évidemment Bengale. C’est un homme mystérieux et pourtant ô combien charismatique. On le ressent dans l’attitude qu’on les autres personnages envers lui, mais aussi, pour ma part dans l’intérêt que je lui ai tout de suite porté. J’avais envie de le connaître, envie qu’Oural et lui se rapprochent, se comprennent et ensemble mène à bien la quête qu’il s’est fixé.

L’ambiance, qui me faisait si peur dans cet ouvrage est moins sombre que dans Le dieu oiseau, mais grâce à la thématique qu’il aborde, est plus poignant. J’ai parfois un peu grincé des dents face à certaines descriptions ou certains actes, mais j’ai trouvé qu’ils avaient leur place dans l’histoire. Il n’y a pas eut de violence gratuite, chose qui a tendance à me dégoûter.

Les passages évoquant la souffrance de la vie marine avant la disparition des océans est poignante et moi non plus je n’ai pas compris comment la cruauté de l’homme pouvait aller jusque là. Le récit nous semble fantastique, mais pourtant, une part de moi ne s’empêcher de se dire « et si… » et si on ne s’arrêtait pas a temps, et si nous avions déjà trop déréglé le monde, trop abîmé notre planète… Dans 10 ans, 20 ans ou 50 ans en serons nous là ?

Pourtant, le récit se termine sur une note optimiste. D’abord grâce à l’amour , si bref qu’il m’a beaucoup touché. Dans cet univers si rude, j’en avais besoin, même si ce n’était que quelques mots. Enfin, parce que j’ai trouvé la fin porteuse d’espoir. Peut être qu’après ça, les humains auront apprit et peut être que pour nous, il n’est pas non plus trop tard.

Je suis contente d’avoir aimé ce livre et de m’être réconciliée avec l’autrice parce que j’ai d’autres livres d’elle dans ma PAL qui me donne envie ainsi que plusieurs autres de ses publications que je n’ai pas encore acquit.

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