Le dieu oiseau

Lu en français

Auteur : Aurélie Wellenstein

Editeur : Scrineo

Nombre de pages : 333

Résumer : Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l’île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d’orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires. Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses. Sa seule perspective d’avenir est de participer à la compétition de « l’homme-oiseau », afin de renverser l’équilibre des pouvoirs en place et de se venger. Qui du maître ou de l’esclave va remporter la bataille ? Quel enjeu pour les habitants de l’île ? Quel est le prix à payer pour la victoire ?

Mon avis sur ce livre

Note : ★★★✰✰

Celui-ci à trainé une éternité dans ma PAL alors quand on m’a proposé une LC, j’ai sauté sur l’occasion. Je ne regrette pas de l’avoir lu sur un coup de tête, mais je pense que je l’aurais davantage apprécié si je l’avais choisi et que j’avais été dans le bon mood.

Dans ce roman, nous suivons Faolan, l’esclave du fils du chef de clan depuis dix ans, depuis que sa famille à été massacrée et mangée au terme d’une compétition sanglante. Au sein de ce peuple aux coutumes extrêmement violentes, Faolan à un seul espoir : gagner la compétition de l’homme oiseau, qui a lieu tous les dix ans afin de gagner sa liberté et se venger. Pour cela, il va devoir gagner l’épreuve de l’Homme oiseau puis être plus rapide et plus fort que les concurrents des autres Clans pour récupérer le cœur d’or et le ramener chez lui.

Dès les premières pages, on se rend compte que tout cela est loin d’être gagné pour Faolan. Son maitre, Torok ne lui a jamais fait de cadeaux. Pourtant, la relation qu’il a avec lui, ce mélange d’amour-haine, je l’ai trouvé très intéressant. La sensation que j’ai c’est que c’est la seule chose qui a permis à Faolan de ne pas sombrer entièrement dans la folie. La violence physique et psychologique est son quotidien et même s’il a le droit de participer aux épreuves, ses chances son minces.

Tout de suite, on est plongé dans l’univers, que j’ai trouvé d’une violence extrême. Pour être champion de son Clan, le gagnant devra manger le cœur de son Sacrifice lors d’une cérémonie religieuse. Ce fait est une obsession pour Faolan et cela m’a mise particulièrement mal à l’aise. L’évocation du cannibalisme sous une forme ou une autre aussi souvent que est quelque chose qui m’a vraiment dérangé.

En plus de ça, nous sommes plongé dans l’esprit de Faolan et on peut dire qu’il n’est vraiment pas sain comme garçon ! Alors oui, il a vécu des choses extrêmement traumatiques et a des raison d’être traumatisé, mais il a des mécanismes d’adaptation vraiment malsain. Et pour faire le lien avec le paragraphe précédent, il ne pense qu’à manger le cœur de Torok, globalement. C’est vraiment très malaisant. Malgré tout, je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir de la pitié pour lui et au fond, je me suis attachée à lui.

Quelques temps plus tard, quand Faolan arrive sur l’île des oiseau, l’ambiance change, elle devient plus moite, plus étouffante et Faolan change également. Il veut faire bouger les choses, mais on sent que remettre en question l’intégralité de sa culture est extrêmement compliqué et qu’il est écartelé dans deux directions différentes avec chacune ses avantages et ses inconvénients.

Cela dit, si ce style d’ambiance est votre envie de lecture du moment, c’est extrêmement bien fait. Comme on peut le remarquer, j’ai été très sensible à l’atmosphère glauque du récit. De plus, j’ai beaucoup aimé l’écriture que j’ai trouvé très fluide et agréable à lire, les pages défilaient toutes seules. Et comme le livre est relativement court, je l’ai lu en deux ou trois jours seulement.

Quelques mots maintenant sur la fin : elle m’a déstabilisée, faute d’autres mots. Tout d’abord parce que je ne m’y attendais absolument pas. Des choses ont été expliqué que j’aurais pu deviner mais que je n’ai pas du tout perçu, je suis donc tombée de haut. Ensuite, parce que c’est une fin ouverte et j’ai vécu cette fin comme un abandon. A la foi l’autrice m’abandonnait moi parce que je n’avais pas de point final à mettre à l’histoire, mais aussi Faolan abandonnait, pour moi, tous les autres. Je tiens tout de même à précisé que je l’ai lu en lecture commune avec une amie et qu’elle à trouvé ça plutôt porteur d’espoir, donc tout est relatif.

C’est tout cela qui fait que ce livre a été une lecture moyenne, mais j’ai d’autres livres d’Aurélie Wellenstein et je les lirais également.

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